Reprise pérégrinatoire dans la "Old dirty town" (en français : Vieille ville de m...). Le refrain de la chanson n'est plus tout à fait adapté au vu des transformations rapides des anciens entrepôts et des docks de briques sales en restaurants branchés ou en salon de barbier pour hype , des ponts qui se multiplient sur la Lifey pour rejoindre les nouveaux quartiers d'affaires couverts de buildings d'acier et de verre (sur l'un, on verra nettement un f blanc dans un carré bleu, un des grands gagnants de l'optimisation fiscale) ou de nouvelles salles de spectacle devant porter le nom d'une entreprise généreuse pratiquant le mécénat (comment s'appelle maintenant le palais omnisports de Bercy ?).
Un repas pris sur le pouce assis sur les bords de la rivière et gentiment bercés par des musiciens. Petit bonheur simple.
Dublin cultive aussi la mémoire, celle prégnante de la famine du milieu du 19ème siècle qui a décimé le pays, celle des martyrs de l'indépendance et de la République et les impacts de balle sur la Grande Poste lors des Pâques sanglantes il y a 101 ans sont bien entretenus, celle d'une certaine élégance discrète héritée des Anglais et de leur époque géorgienne à travers ces portes colorées, celle de ses grands romanciers.
Et aujourd'hui, nous avons franchi les portes d'un pub uniquement pour saluer la mémoire d'un de ses plus fidèles clients et accessoirement pour nous abriter d'une averse soudaine et brève.
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