Le Sud se fait sentir, prairies et landes ont laissé place aux champs, quelques arpents de vignes, quelques degrés supplémentaires bienvenus, des nuits moins courtes. Les cerisiers se parent de rouge, les coquelicots s'épanouissent, les blés blondissent que survole un rapace, parti au loin maintenant vers une tour à laquelle madame n'arrête pas de monter mais sans voir personne.
Nous longeons de longs murs derrière lesquels se dissimulent des châteaux, nous croisons des Porsche, des Jaguar, des Ferrari, des Rolls en route vers la Riviera anglaise. Certaines s'arrêtent devant les grilles dorées d'un collège huppé, d'autres sur un parking pour assister à un match de polo.
À Newhaven, nichée entre ses falaises, on joue au cricket, sport tout aussi britannique et abscons que le précédent. Mais Newhaven est nettement moins chic que sa voisine Brighton, et traîne sa misère autour de son port et de son centre ville déserté.
Les falaises des Sept Soeurs tracent une ligne d'un blanc éclatant, rongées méticuleusement par le va-et-vient incessant des vagues. Goélands et cormorans y nichent, mais la nourriture facile fournie par les hommes présentent plus d'attrait qu'une pêche aléatoire.
Le ferry nous attend, nous, nous allons l'attendre. Curieux paradoxe des tracasseries administratives.
Newhaven (Sussex - Angleterre)
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